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THOR: LE MONDE DES TENEBRES-L’âge d’or de Marvel?

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Bon, les fans le savent, entre deux Avengers (le deuxième-Age Of Ultron-sortira en 2015), chacun des héros vit sa vie et des aventures qui lui sont propres, mais avec des scènes post-génériques de fin qui font le lien avec le reste de la « saga ». Ainsi, après nous être farci un film bien naze en 2011 (sorte de mixe raté entre l’Heroic Fantasy, le film de super-héros et la comédie sentimentale gnangnan et crétine), nous retrouvons Thor,  son marteau et sa Nathalie Portman pour de nouveaux exploits. Cette séquelle est supérieure au film de Kenneth Branagh pré-cité, autant le dire tout de suite. Elle comporte son lot de satisfactions…mais aussi de frustrations et de déceptions. Le film est loin d’être le chef d’œuvre ultime décrit par les fans de comics. Ne leur en déplaise!

Commençons par distribuer les bons points. Après la bouillie visuelle du père Branagh (mais où est passé ton talent, Kenneth?!!), Alan Taylor (réalisateur sur la série Games Of Throne) reprend le flambeau. Et il s’en tire beaucoup mieux. Taylor fait ce que Branagh aurait du faire, un film de super-héros assez décomplexé et qui dépote visuellement. Le film est d’une grande beauté, c’est indéniable. Le production design est remarquable: costumes, vaisseaux, décors, sfx sont irréprochables et nous plongent dans un autre univers. Le royaume d’Asgard est absolument magnifique!  On redevient (presque) des enfants et ça redonne le sourire! D’autant que Taylor n’est pas un manchot. Ses scènes d’action et d’affrontements sont lisibles, efficaces et trépidantes. Cela culmine dans ce formidable affrontement final entre Thor et Malekith (seigneur des Elfes Noirs), qui se déroule sur trois mondes. Enfin du spectacle qui ressemble à du comic-book! Léger, aérien, burlesque et épique! La meilleure séquence du film! Bref, c’est du grand spectacle et il n’y a aucune baisse de rythme dans le film, qui ne dure qu’1h52, ce qui nous change un peu des 2h30 habituelles de ce genre de films!

Côté humour, le film est plus drôle que le premier opus: les bonnes répliques fusent, les bons gags aussi (apparition géniale d’un des Avengers!). On retiendra, au début, ce moment où des chercheurs et des gamins s’amusent, dans un bâtiment désaffecté, à  faire passer des objets par des portes ouvrant sur d’autres mondes. Toujours ce même plaisir enfantin évoqué plus haut et qu’on retrouve même chez les personnages (Erik Selvig nu à Stonehenge!). Mais c’est dans les relations entre les personnages que le film marque des points. L’antagonisme entre Thor et Loki est très bien rendu. Loki (formidable Tom Hiddleston) devenant un paria, ivre de vengeance. Mais on sent une sorte d’amour fraternel entre les deux, qui apparaît par moments….Sans tout révéler, le film comporte quelques scènes chargées sur le plan émotionnel, notamment une scène de funérailles bouleversante. Là, on se dit qu’on tient le divertissement parfait avec le juste équilibre entre comédie, émotion et action. Mais le problème, c’est que le film ne se donne pas les ambitions de ses moyens.

On passera sur certaines invraisemblances (le père d’Odin cache l’Ether dans le seul endroit où il y a un passage entre deux mondes, ce qui est bien pratique pour qu’on le retrouve!), pour se focaliser sur le méchant du film: Malekith. Cette créature est, franchement, l’un des méchants les moins effrayants vus sur un écran. Interprété par un Christopher Eccleston rigide à souhait (genre « je souris pas, je marche comme un robot, j’ai une grosse voix, bouh, je suis méchant! »), le look du personnage ne convainc pas et apparait ridicule, tout comme les autres Elfes Noirs qui n’ont rien de bien menaçants! Cette parade d’Halloween effraiera peut-être les moins de 7 ans, et encore… La substance noire, l’Ether, est sous-exploitée. En plus, sa représentation en CGI est d’une grande laideur. Quand Jane Foster est « possédée » par l’Ether, on se dit qu’elle va devenir maléfique et rejoindre Malekith qui la manipulera à distance. Même pas! Elle a juste les yeux noirs et basta! On commence à sentir le bâclage côté scénario. Et…c’est le cas! Les compagnons de Thor, présents sur l’affiche, ne servent à rien et font de la figuration. D’ailleurs, au début, les scènes de bataille où eux et Thor remettent de l’ordre dans les 9 Mondes, sont trop courtes et vite expédiées (Eh! on a Avengers 2 et 3 qui se profilent, désolé, les mecs!). Le personnage de Nathalie Portman (Jane Foster) fait un peu cruche par moments. Chris Hemsworth n’est pas très expressif dans le rôle de Thor. Alors leur love-story toute plate, hein….

Mais surtout, surtout, ce méchant constipé, Malekith, vous savez quoi? Il veut plonger les 9 Mondes dans les Ténèbres….pour régner dessus! Un vilain qui veut dominer le monde! Que c’est original! On a pas vu ça depuis Avengers, dites-donc! Vous me direz : »T’es blasé! C’est comme ça dans tous les blockbusters! »  Oui, certainement! Mais là, on est dans la MEME série de films! On va se taper ça à chaque fois? Captain America, Thor ou Iron-Man sauvent le monde puis se réunissent pour le sauver encore? Un sentiment de lassitude va finir par pointer le bout de son nez! Si, en plus, on bâcle les histoires du côté de chez Marvel, on est pas rendu! Parce que si ce Thor 2 se suit sans déplaisir ni ennui, il se suit sans surprise. On sait que Thor va en sortir indemne, qu’il va sauver le monde et embrasser sa belle. Y a pas un poil qui dépasse. Tout ça est calibré, lisse et pas très original. La routine Marvel, en somme…. Note: 11/20

Thor: The Dark World, de Allan Taylor, avec Chris Hemsworth, Nathalie Portman, Tom Hiddleston et Anthony Hopkins, en salles depuis le 30 octobre.

1 novembre, 2013 à 10 h 45 min


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