DEADPOOL-Mupastant que ça…
Ancien soldat d’élite, Wade Wilson (Ryan Reynolds) est devenu un mercenaire louant ses services à des commanditaires privés. Il rencontre Vanessa, une superbe escort-girl. C’est le coup de foudre. Ils sont très heureux jusqu’à ce que Wade apprenne qu’il est atteint d’un cancer généralisé. Condamné à brève échéance, il accepte la proposition d’un homme mystérieux qui le contacte: recevoir un traitement révolutionnaire qui le guérira de son cancer et le dotera d’une invincibilité physique qui le rendra quasi-immortel. L’expérience tourne mal, Wade est défiguré, laissé pour mort mais avec des super-pouvoirs. Il n’ose plus paraître devant Vanessa. Il décide de retrouver ses bourreaux et de se venger.
Deadpool est adapté d’un comics Marvel qui se situe dans l’univers des X-Men. Deadpool est devenu un mutant suite à des expériences. Mais c’est un franc-tireur qui ne veut faire partie d’aucun groupe. Le succès du comics vient de son ton et de son style politiquement incorrects: Deadpool est violent et ordurier, ainsi que porté sur le sexe. Adapter un tel comics est très risqué pour la Fox. Comment garder le ton original du comics et attirer un large public? Après 15 ans (!) de gestation, et une apparition ratée du personnage dans le Wolverine de 2009 (déjà sous les traits de Ryan Reynolds), Deadpool a enfin droit à son film rien qu’à lui. Justice lui est-elle rendue?
Le film démarre sur les chapeaux de roue. Les 30 premières minutes sont extrêmement rythmées et funs. Les scènes d’action sont lisibles et jouissives. Mieux, le film adopte le même ton que le comics. On a droit à du sang, de la violence, des vannes sexuelles, etc. Cela nous change de l’univers aseptisé des Avengers! On se marre, on jubile. A ce moment, le film atteint son contrat. D’autant qu’il propose une histoire d’amour assez crédible et touchante, avec des scènes d’amour pas grand public du tout! Mais patatras, tout s’écroule.
La structure était intéressante: une longue scène d’action entrecoupée de flash-backs sur l’histoire passée du héros, qu’il nous raconte lui-même. Seulement, cela finit par devenir lassant. Comme le film. Passé cet excellent début, le film marque le pas et devient ennuyeux. La longue partie centrale sur le calvaire passé du héros finit par s’éterniser et être assez cliché. Le méchant antagoniste de Deadpool est aussi expressif et inquiétant qu’un menhir, encore un gros costaud qui fronce les sourcils et qui sourit à chaque menace proférée…Les vannes aussi finissent par devenir lassantes. On finit par ne plus rire aux saillies de Deadpool (de moins en moins drôles à mesure que le film avance) et à ses coups de coudes répétés et fatigants aux spectateurs. Oui, parce qu’en plus, c’est un film supposé ironique qui se commente lui-même. Genre « y a que deux mutants dans l’école parce la prod avait pas assez de budget pour en mettre plus? ». Sauf que c’est le cas, le film a un plus petit budget que les X-Men et comme tout le pognon de la Fox est passé sur X-Men- Apocalypse, restaient que les miettes. Voilà, on se dédouane de tout ça avec une vanne , genre « Vous avez payé votre place pour un film sous-budgété, ah ah ah, c’est drôle », on se moque ouvertement du spectateur à qui on colle un Colossus bêtement moralisateur flanqué d’une ado mutante mimi.
Le scénario est fort décevant. Une scène d’action en entrée, un long flash-back sur le héros en plat principal et un affrontement final en dessert. Et allez hop, emballé c’est pesé! Heureusement que ce climax est bien foutu et retrouve l’énergie du début. Enfin, on retrouve un peu le film qu’on avait aimé 3/4 d’heure avant. Les affrontements entre mutants (ils sont cinq) sont assez bien foutus. Mais bon, tout a une fin. Ici un happy end un peu hors-sujet pour un tel film. Après le générique, on a droit à une scène rigolote mais prévisible et où on se paie encore la tronche du spectateur (moyennement sympa). Sinon, Ryan Reynolds assure, les filles sont mignonnes et les sfx sont bien faits. Malheureusement, il ne reste qu’un divertissement vaguement sympathique, mais qui finit par tourner à vide et qu’on aura oublié d’ici quelques semaines…
Note: 2/5 (je change la notation des films)
Deadpool, de Tim Miller, avec Ryan Reynolds, sorti depuis le 10 février.
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